Jardin de l'Elyseum

Victoria apprecia la bise qui soufla sur son visage en sortant dans le jardin, elle glissa ses cheveux derrière l'oreille gauche tout en marchant tandis qu'elle écoutait attentivement les paroles glacées du Prince de la cité.

Celui ci lui posa une question parfaitement réthorique avant de poursuivre d'une tirade et de la questionner une seconde fois. Se demandant un instant s'il s'agissait encore une fois d'interrogation ne demandant aucune réponse elle contempla un court instant le jardin, laissant le silence gagner quelques secondes leur espace à tout deux.

Doña Victoria se tourna ensuite vers le prince et tenta de s'exprimer avec l'accent espagnol le moins perceptible possible.

"Herr Landesser se porte très bien, mon seigneur. Je pense que les nuits de Linz lui sont très favorable en ce moment. Il serait heureux de savoir que vous vous en préocuppez."

Elle inclina la tête en remerciment, avant de reprendre de sa voix chaude et timide.

"Strasbourg est une cité rare, ayant eut la chance de connaître certaines grande villes de ce vieux monde, je peux me fier à mes souvenirs. Et je trouve l'esthétique victorienne de votre refuge qu'est l'Elyseum, très à mon gout. Cependant il est fort domage que votre cité ait subit une telle catastrophe, mais cela ne la rend que plus belle. Tout ce qui a été ravagé, anéanti, et qui résiste et reste debout, est d'autant plus beau... n'est ce pas?"

Continuant dans sa lancée.

"J'espère que l'on ne vous as pas dis trop de méchanceté sur mon compte, moi qui aime si peux me faire remarquer, je serais très genée que vous même, mon sieur Lefèvre, ayez quelque appriori à mon sujet, et si c'est le cas, j'espère avoir l'occasion de me racheter à vos yeux."

Ne vous inquiêtez pas cher enfant, ce n'est qu'effectivement qu'en travaillant ensemble que nous pourrons nous faire confiance. Votre passé pourra tout de même nous aider. Concernant ceux de votre clan, vous en trouverez surement du coté de la boite du Cougar, ils aiment trainé là bas, oisifs et dépravés.

Il afficha un rictus qui se voulait malicieu et à la fois empli d'un profond dégout.

Revenons à nos moutons si vous voulez bien. Vous désirez surement refuge pour la nuit, vous pouvez trouver asile cette nuit dans ma demeure.

Elle ecoutait le prince toujours avec attention, elle fut interpellée lorsqu'il parla des boites de nuits et de dépravation. Ni dégout, ni envie. Souvenirs.

Lorsqu'il revint à leurs moutons, elle se redressa et le regarda. Elle sourit discrètement et hocha la tête.

"Je suis soulagée par vos propos, sir. En ce qui concerne le refuge, je vous suis très reconnaissante de votre proposition, d'autant plus que vous savez que j'apprécie énormément ces lieux, mais j'ai déjà pris mes dispositions pour me trouver un refuge dans le Koenigshoffen. Cela aurait été avec plaisir mais je pense y rester et ne pas vous imposer ma présence."

Elle reprit un air plus austère et formel.

"En ce qui concerne l'aide que je peux vous apporter, sachez que je serais très heureuse de pouvoir le faire. Votre verbe, est mon ordre."

Il croisa les bras, levant les yeux vers la lune.

Je suis ravi que vous ayez pu prendre des dispositions aussi rapidement dans notre belle cité, même si votre présence ici ne fut en aucun cas un déplaisir. Je ne vais pas vous retenir davantage, je vous laisse un peu de repis, je vous tiendrais au courant si jamais je vois un travail pour vous.

Sachez tout de même que Strasbourg regorge d'endroit dangereux, n'hésitez pas à demander à nos cupides dents longues quelques renseignements. Nous avons frôler la catastrophe la nuit dernière, heureusement ça n'en sera que plus bénéfique.

Il parlait en enigme, parfois seul presque. La mine sévère ou tourmentée, on aurait su dire. Une goutte tomba sur son front.

Bien, il serait temps de se mettre à l'abris je suppose. Je vous laisse.

Il disparût aussi rapidement que Victoria ne put même pas voir la direction qu'il prennait. La porte semblait entrouverte comme un dernier indice du récent passage.

La doña tourna légèrement la tête sur le côté, voyant par l'entre baillement de la porte qu'elle était seule. Elle leva la tête vers la lune et chercha ce que le prince avait observé quelques secondes auparavant.

Les larmes du ciel se posaient délicatement sur son visage, elle ferma les yeux et se souvint, les goutes semblaient désormais s'écraser avec violence.

"Allons trouver ces dents longues."

La dame et son ventre rebondis firent volte face et quittèrent l'Elyseum. En passant dans le hall, Victoria regardait devant elle, le visage figé, la mélodie de la pianiste de parvenais plus à ses oreilles. Elle était fermée à ce qui avait été un charme quelques minutes avant cela. La doña castillane marchait droit, légèrement cambrée, une main carressant son ventre sous sa veste.

Dehors, le ciel évacuait sa tristesse sur le trottoir. Elle ne prendrait pas de taxi. Elle marcha longuement. Comme avant.